éliminer les infections liées aux versen Afrique subsaharienne et mettre en œuvre la feuille de route de l'OMS 2021-2030

Loase

La loase est causée par le ver de l'œil africain Loa loa et sévit en Afrique centrale et occidentale, où l'on estime que 10 à 15 millions de personnes sont infectées.

Le Loa loa est transmis par des moucherons hématophages (Chrysops). Les vers adultes migrent dans les tissus sous-cutanés et peuvent également migrer dans l'œil, d'où son nom commun de "ver africain de l'œil". Les microfilaires sont présentes pendant la journée dans le sang périphérique (périodicité diurne). Des symptômes non spécifiques sont associés à l'infection (urticaire, prurit, épuisement, etc.) et 50 % des patients souffrent de symptômes chroniques atypiques qui peuvent être de nature respiratoire, cardiaque, gastro-intestinale, ophtalmologique ou rénale.

En raison de ces symptômes chroniques, la légionellose entraîne une morbidité comparable à celle d'autres maladies tropicales négligées. Malgré cela, le loa loa n'est pas encore répertorié par l'OMS comme une maladie tropicale négligée et il n'existe donc pas de programme de lutte à son encontre. La loase handicape en outre les programmes d'élimination de la filariose lymphatique et de l'onchocercose, car les patients atteints de loase qui hébergent un nombre élevé de microfilaires risquent de développer des effets indésirables potentiellement mortels à la suite des traitements utilisés pour l'administration massive de médicaments contre la filariose (DEC ou ivermectine). Étant donné que le Loa loa n'héberge pas d'endosymbiotes de Wolbachia, un traitement individuel à la doxycycline n'est pas efficace. L'oxfendazole est à ce jour le seul médicament candidat susceptible de traiter la légionellose en toute sécurité, car il cible spécifiquement les filaires adultes.